: : : Tous les ours naissent bruns, mais en vieillissant,
ils blanchissent, ils prennent des poils blancs, alors on ne sait pas pourquoi,
ils se dirigent vers l'arctique et on dit qu'ils sont à l'arctique de la mort : : :
: : : Alphonse Allais
1957, Haute Savoie : une famille au complet
Chantons sous la pluie - Hermione et Héloïse, les demoiselles de Chissey
Yves Cheriez, disque d'aluminium, Detroit 1929
: : : Depuis près d'un demi-siècle,
il se servait de son esprit comme d'un coin
pour élargir de son mieux les interstices du mur
qui de toute part nous confine : : :
: : : Zenon dans l'Œuvre au noir
de Marguerite Yourcenar
: : : Quel est ce spectacle, qui sont ces visages qui se reflètent
d’abord au fond des prunelles de l’infante, puis des courtisans et du peintre,
et finalement dans la clarté lointaine du miroir ? : : :
: : : Michel Foucault
" Les mots et les choses
"
Fichier pdf : : : les-mots-et-les-choses-michel-foucault (pages 11 à 21)
:
: : : Philinte :
. . .
La parfaite raison fuit toute extrémité,
Et veut que l’on soit sage avec sobriété.
.
. .
: : : Les mots sont à la fois la forêt où nous sommes perdus,
notre errance, et la manière que nous avons d’en sortir : : :
: : : Valère Novarina
: : : Il faut rendre les mots à l’espace, au pluriel de l’espace, à sa chair.
Percevoir à nouveau le langage comme une onde, un fluide.
J’ai toujours pensé la linguistique comme une partie de la physique des fluides: : :
: : : Valère Novarina
: : : Le son de la pompe qui grince
est aussi nécessaire que la musique des sphères.
: : : Henry David Thoreau
: : : Ayant appris la vie dans les livres,
je n’ai pu que constater ensuite combien la réalité
était bourrée d’erreurs grossières.
: : : Éric Chevillard
Botticelli, L'Enfer
Nel mezzo del cammin di nostra vita
mi ritrovai per una selva oscura,
ché la diritta via era smarrita.
Ahi quanto a dir qual era è cosa dura
esta selva selvaggia e aspra e forte
che nel pensier rinova la paura!
Tant'è amara che poco è più morte;
ma per trattar del ben ch'i' vi trovai,
dirò de l'altre cose ch'i' v' ho scorte.
: : :
Encres de Marie Sallantin, L'Enfer
Peinture haitienne de Raoul Dupoux (1906 - 1988)
203 - 10 U 74 - Sestrière 1953
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